Istwére
Des généralités et de la Fondation de l'Ordre:
Depuis 1894 et la fondation de la SGEMV (on ne peut exclure l’absence de traditions Cureghemoises avant la création de la Générale), le Folklore Vétérinaire a connu maintes adaptations, évolutions et/ou mutations au cours des ans.
Ainsi, sans qu’ils n’aient de lien de causalité directe entre eux, deux évènements contemporains vont profondément modifier Cureghem : le déménagement de la Faculté au Sart-Tilman et la pléthore.
Tout d’abord, il faut savoir que l’École Vétérinaire de Cureghem fut fondée en 1832 dans le quartier du même nom, dans la commune d’Anderlecht.
En 1836, elle passe d’un statut d’école privée à celui d’école sous la tutelle de l’État.
Après divers projets de rattachement, notamment avec Gembloux, en 1969, l’Université de Liège l’acquière en faisant d’Elle sa 6e Faculté.
Bâtie sur des terrains marécageux (les caves seraient sous eaux sans des pompes), des travaux de rénovation deviennent une nécessité ; cependant, devant les couts que cela engendrerait, un déménagement vers le site du Sart-Tilman est envisagé dans les années 80. Il faudra malgré tout attendre 1991 pour que cette délocalisation soit complète.
La solidarité entre les Baptisés Cureghemois est un fait connu et reconnu depuis la fin du XIXe siècle et pareil sentiment ne peut s’exprimer à ce point que dans un lieu particulier.
Cette fraternité est sans doute consécutive du sentiment d’appartenance double des étudiants Vétérinaire : L’École se situant parmi la population et non sur un campus, ses grilles définissaient 2 groupes : les étudiants et les autres / les vétérinaires et les autres.
Une nette ressemblance se trouve dans le cas du Folklore Agronomique de Gembloux Agro-Bio-Tech (Anciennement, Faculté Universitaire en Sciences Agronomiques de Gembloux, elle aussi rachetée par l’ULg) puisqu’on y trouve également une entraide et un Folklore estudiantin bien présent dans une enclave Facultaire au milieu de la ville.
Dès lors, le déplacement à Liège, d’une École au cœur de la Société vers une Faculté aux services cloisonnés, perchée sur une colline, au milieu de la verdure, affaiblit nos traditions de par la perte des murs de l’Ancienne École, matérialisation de notre Folklore séculaire.
Concernant la pléthore, il faut préciser plusieurs choses.
Premièrement, l’excès d’étudiants par rapport aux infrastructures facultaires est une problématique présente dès les années 80. En effet, les Facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix à Namur (désormais UNamur, Université de Namur) reconnaissait l’équivalence des DEUG français. Dès lors, une parade au concours d’entrée aux Écoles Vétérinaires françaises consistait à passer un DEUG en Biologie ou tout autre spécialité qui permettait la passerelle en 2e candidature en Sciences Vétérinaires (puisqu’il était question de candidature à l’époque, et non de baccalauréat !).
Ensuite, il y a le développement Européen et la création de l’Espace Schengen. Bien que les membres fondateurs de l’Accord Schengen aient signé celui dès 1985, c’est le 26 mars 1995 que la libre circulation des biens et des personnes devint une réalité.
De ce fait, les recalés des concours d’entrée avaient malgré tout accès, via la Belgique, à une formation Vétérinaire francophone.
C’est ainsi que de 1996 à 2003, le nombre total d’étudiants est passé de moins de 700 à plus de 1700, soit une augmentation de + 250%.
Plusieurs mesures ont été mises en place, dont l’apparition en 2001 d’un concours d’entrée en 1ère candidature. Les effets de cette réforme d’admission ne sont visibles qu’à partir de 2004 avec une diminution, puis une stabilisation depuis 2008, autours de 1400 étudiants.
Sans pour autant tomber dans du nationalisme de bas étage, l’arrivée massive d’étudiants français a complétement changé la donne en augmentant le nombre de chroniques et modifiant ainsi le rapport de force Baptisés/chros.
En effet, malgré la présence de rite d’intégration dans la plupart des filières des Grandes Écoles et l’existence de divers couvre-chefs dont la Faluche, la population française est très nettement anti-Baptême. La loi du 17 juin 1998 contre ce qu’ils appellent le bizutage illustre bien ce fait (ce genre de loi ne verrait jamais le jour en Belgique).
C’est ainsi que nous avons eu une arrivée considérable de gens qui ne connaissent pas l’existence, encore moins l’utilité du Baptême.
Nous nous sommes donc retrouvé avec un Folklore déraciné, dilué par l’hyperplasie
chronique et dispersé par un trop grand nombre de Cureghemois.
C’est ainsi que partant du sentiment que le Folklore Cureghemois se résume désormais à bien peu de chose, qu’en 2010, lorsqu’ils étaient en 3e Doctorat, Benjamin CHARLES et Pierre LEMAÎTRE commencèrent à réfléchir à ce que nos Traditions avaient perdu au fil des ans et aux moyens de le retrouver.
La grandeur de Cureghem venait de 3 domaines bien distinct : les connaissances Folkloriques, l’entraide et la camaraderie et enfin la reconnaissance de Cureghem par les autres Folklores.
Il y eut maintes discussions et lors d’un barbecue de fin de session au Grand Maître, ils firent appel à Marc BURROWS pour compléter l’équipe porteuse du projet.
Dès le début, il n’y a jamais été question de supplanter un quelconque comité, mais de créer une structure en dehors, à coté, en parallèle de Cureghem qui, de part ses activités, créerait une dynamique et qui, peut-être, permettrait ainsi au Folklore de revenir à ce qui faisait sa force.
Le concept de l’Ordre se précisa et après conception des Statuts et du Codex, le texte de fondation de l’Ordre de l’Ovaire Rémanent fut signé le 26 Février 2011 à Embourg.
Pour ce qui est du nom de l’Ordre, il est question d’une structure femelle, pour répondre à la structure mâle de l’Ordre du Grand Cordon Testiculaire et jouer la complémentarité avec celui-ci (ordre honorifique VS. ordre Folklorique).
Ensuite, comme on ne parle bien que de ce que l’on connaît, le nom de l’Ordre doit avoir une connotation médicale, voire une pathologie vétérinaire. Est donc venu assez simplement la rémanence ovarienne qui est une complication chirurgicale telle que, lors des stérilisations de chatte, si l’ovaire n’est pas retiré complétement, l’organe se réimplante et reprend son action hormonale. La notion de rémanence, de survivance du tissu ovarien lorsque maltraité, convenait tout à fait à l’idée de récupération du niveau Folklorique d’antan.
À savoir que l’Ordre est une association mixte d’étudiants et d’anciens étudiants. Bien qu'il y ait des restrictions à la mixité concernant les fonctions au sein de l’Ordre.
Ses couleurs sont de Sinople, d'Azur et d'Or. Le blason est tranché en 1 d'or et en 2 d'azur à filière de sinople ; au Phénix de sable lampassé et allumé de gueules et au caducée sur rameaux de laurier & chêne, brochés sur le tout.
La Devise de l'Ordre est "Union et Fraternité". Sa Maxime étant "Ardent Nec Consumitur"
L'Ordre se vit dépérir en 2016 et puis, tel son emblème le phénix, renaquit d'entre ses cendres en 2018 sous l'impulsion de J. Cochart aidé par B. Muller et les Dr. B. Charles & O. Jacqmot. Lesquels seront très vite rejoints par J. Colasse, C. Guillermin, C. Tshiteba-Mutombo et un paquet de joyeux drilles plus motivés que jamais.
Des Buts de l'Ordre:
- Favoriser et promouvoir un Folklore Cureghemois Belge qui est ancré dans ses traditions et qui se veut en accord avec ses origines Bruxelloises et son adoption Liégeoise.
- Mieux connaître, participer et promouvoir le Folklore et les Traditions Estudiantines, quels qu’ils soient.
- Promouvoir un respect rigoureux et éclairé du Folklore.
- Promouvoir le Folklore Cureghemois en dehors de ses murs et améliorer l'image de celui-ci par le comportement des Membres de l'Ordre.
- Éditer une Bible du Folklore Cureghemois.
- L’Ordre ne se veut, en aucun cas, une Police du Folklore !
Des Activités de l'Ordre:
- Un Minimum de 8 activités sera organisé par l'Ordre sur une même année ordinale, telles que, dans l’ordre:
• Cantus de Rentrée
• Les Présentations - Corona
• Les Auditions - Corona
• Cantus
• Banquet
• Les Intronisations - Corona
• Nox Interregi - Corona
• Dies Natalis
- Des Canti
Il est au sein de l'Ordre, une activité nommée Cantus. Celle-ci consiste en un regroupement de personne, observant les règles de la corona et lors de laquelle l'accent est mis sur les chants paillards. On y chantera ainsi des chants guindaillesques connus de tous, des moins connus que l'on se fera une joie d'apprendre, son vade-mescouilles à la main et enfin l'on pourra aussi y entendre les compositions paillardes des plus polissons d'entre nous (les "guindailles").
- Des Banquets
Les banquets sont des repas organisés par l'Ordre (et plus précisément par l'Apicius et le Procurator). Ces repas sont l'occasion de célébrer notre amour pour la bonne chair, le divin breuvage et l'indéfectible convivialité.
- Des Coronae
Les réunions de l'Ordre consistent en des Corona. Lors de celles-ci, une première partie est dévolue à la discussion de l'ordre du jour et une deuxième partie à la célébration du Folklore estudiantin.
- Les Corona concernent la vie de l'Ordre et ne sont donc ouvertes qu’aux Membres de l'Ordre (les Chevaliers et les Confrères).
- Du Dies Natalis
Le Dies Natalis, comme son nom l'indique, célèbre la fondation de l'Ordre.
Il se déroule comme une Corona, mais comprendra en plus un repas et un déroulement bien particulier.