Histoire
Historique du Cercle des Étudiants en Pharmacie.
Riche d'histoire et de traditions, le Cercle de Pharmacie est l'un des plus anciens cercle étudiant à l'ULB. Dans les années 1920, le cercle de Médecine et le cercle de Pharmacie ne faisaient qu'un: le C.M.P., c'est en 1928 qu'il s'est scindé en deux pour former deux associations distinctes. C'est donc grâce à Gary Weil, Jean Pourbaix et Jacques Thomas qu'est né le C.Pha, cercle facultaire rassemblant les étudiants en pharmacie.
Dans ses débuts, le cercle organisait principalement des rencontres entre les étudiants et les pharmaciens, des banquets et quelques activités culturelles et sportives pour rapprocher les étudiants de la section et leur faire découvrir la profession. Quelques activités d'accueil des étudiants étaient également organisées à l'époque mais elles duraient moins longtemps qu'à l'heure actuelle. Elles consistaient en un accueil des bleus suivi du traditionnel pique-nique au bois de la Cambre, du rallye-café et enfin, du baptême où les étudiants recevaient leur penne. Ces activités n'étaient alors réservées qu'à la gente masculine. Elles visaient à intégrer les nouveaux venus au sein de la faculté, à leur faire connaître leurs aînés pour promouvoir l'entraide et la fraternité et leur faire découvrir le folklore étudiant.
Même s'il reste peu de documents rapportant l'activité du cercle pendant la Grande Guerre, celui-ci s'est employé à la perpétuation de la pensée libre exaministe pendant l'occupation nazie, l'institut de Pharmacie et le C.Pha étaient alors obligés de se réunir secrètement pour continuer à donner cours et organiser des activités. La guerre aura coûté la vie à 15 étudiants en pharmacie, morts au nom du libre examen et des valeurs chères à l'ULB. A la fin de la guerre, les activités et le folklore du cercle de Pharmacie ont pu reprendre librement et se développer au cours des années.
En 1965, sous l'impulsion du pharmacien Paul Tollet, le Cercle de Pharmacie a entrepris les démarches nécessaires auprès du Moniteur Belge afin d'être reconnu comme association sans but lucratif. Chaque année, lors d'une assemblée générale, un nouveau comité de cercle est élu afin de gérer les finances, les activités sportives, culturelles et folkloriques du cercle. C'est en 1969 qu'a été organisé le premier Bal Vert qui a connu un vif succès. A la fin des années 1960, Jean-Antoine de Muylder fonda l'ordre du Pilon et de la Mandragore qui, à l'occasion du Bal Vert, décerne des Vlecks à des personnes méritantes ayant contribué à l'épanouissement du cercle de Pharmacie.
Depuis 1975, les activités folkloriques à l'ULB ont connu un certain renouveau après quelques dizaines d'années pendant lesquelles leurs images avaient été entachées d'une mauvaise réputation. Le nombre d'activités avant le baptême augmenta parallèlement à un regain de motivation pour celles-ci. Le Cercle de Pharmacie véhicule aux bleus ses traditions, notamment à travers le chant, avec « L'Hymne à la Pharmacie ». Les activités et l'organisation du comité de baptême, quoique assez similaires à celles des autres cercles dans l'ensemble, connaissent quelques spécificités internes découlant de la tradition, de l'enseignement des sciences et de l'introduction au cours du temps de nouveaux éléments inhérents à l'évolution du folklore.
En 1989, suite à des problèmes fiscaux, le C.Pha a du être dissout. Le CePha actuel est donc fondé la même année, afin que le cercle reparte sur de bonnes bases. Malgré ces incidents, le cercle poursuit ses activités folkloriques et culturelles et se relève plus fort de ses erreurs. En 1998, unis par leur motivation et leur amour pour la chanson, un groupe d'étudiant fonda la guilde Pharmacopée représentée par le chant vainqueur du festival de la chanson estudiantine en 1998: « La morale courtoise ». Par ailleurs, le cercle de Pharmacie a son propre journal, la Mandragore, qui reprend les activités du cercle et les actualités dans le domaine pharmaceutique. Aujourd'hui, le CePha reste toujours très actif au sein des cercles estudiantins, que ce soit dans le folklore ou la participation aux grands événements de l'ULB.
Par Pauline Depierre